Après le recyclage, le compostage et la vente de fruits et légumes « moches », place au mouvement zéro déchet. Citoyens et entreprises visent de plus en plus ce niveau en matière consommation alimentaire responsable : fini les emballages polluants, le gaspillage et la surconsommation. Un grand défi, mais un défi réaliste.
Il faut savoir que plus du tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Au Canada, par exemple, 40% de la nourriture produite est gaspillée et près de la moitié de ce gaspillage vient du consommateur. Et ici, on ne parle même pas des impacts des emballages qui finissent à la poubelle eux aussi: près du trois quarts du plastique de nos sites d’enfouissement provient des emballages du secteur alimentaire.
Bonne nouvelle concernant ces emballages polluants: on peut faire nos courses de manière responsable et pas seulement avec nos sacs réutilisables. Des commerces zéro déchet font tranquillement leur place sur le marché. Fini les emballages de plastique ou de styromousse (polystyrène)! On vend en vrac et la clientèle apporte ses propres contenants. Même Bulk Barn, le géant canadien de l’alimentation en vrac, suit l’exemple des commerces zéro déchet en offrant aux clients la possibilité d’apporter leurs propres pots et bocaux, plutôt que de prendre des sacs de plastique.
Un supermarché suédois est même allé encore plus loin en marquant certains aliments au laser plutôt que d’utiliser des étiquettes jetables. Cette technologie ne produit que 1% de l’émission de carbone de l’étiquetage traditionnel.
Comme l’explique Béa Johnson dans son livre Zéro Déchet, trois grands principes peuvent nous guider:
Au Royaume-Uni, la chaîne d’épiceries Sainsbury a sélectionné des familles pour un projet pilote : les cobayes ont pu participer à un programme de soutien visant la consommation zéro déchet et l’adoption de meilleures habitudes alimentaires. L’expérience s’est montrée représentative de la réalité pour plusieurs foyers occidentaux: il y a une tendance générale à acheter trop de nourriture. Résultat, on ne passe pas à travers des restes et on les jette. On peut donc commencer par planifier les repas et acheter les quantités dont nous avons vraiment besoin. Chez SOS Cuisine, on peut vous aider à atteindre cet objectif grâce à nos menus planifiés et à la liste d’épicerie intelligente.
La technologie s’avère bien utile pour planifier et mieux acheter, mais on peut revenir aux sources pour l’emballage et la conservation. On trouve une multitude d’astuces pour remplacer le plastique jetable et le papier d’aluminium, comme les couvercles de tissus à contour élastiques. On peut aussi se fabriquer une pellicule de protection à base de tissu et de cire d’abeille qui remplacent très bien la pellicule de plastique pour les fromages et sandwichs. En plus d’éviter le gaspillage alimentaire, on conserve les restes de façon écologique.
N’oublions pas que l’on peut aussi réutiliser ce qui n’a pas été cuisiné et l’intégrer à d’autres repas. Les tiges de certains légumes qui peuvent finir en soupe, le pain un peu sec en croûtons et les fruits un peu plus vieux peuvent être cuits pour un dessert.
Pour aller plus loin :
OUI !!! je prend des sacs réutilisables. Je fais mes produits nettoyants moi-même, je n’emploie aucun assouplisseur je me sers de bicarbonate pour le rinçage (enlève la statique adoucit le linge ) j`utilise un petit sac à ordure par semaine (ils sont biodégradables ) mes déchets ou restes de tables vont dans un contenant dans le congélateur, que j ajoute à mes déchets .Bien sur je recycle…
Dans le village où je vis, nous avions proposé une initiative zéro plastique.
Très pénible. Les commerçants nous ont taxées d’ecolos reactionnaires. Certains refusaient d’utiliser nos conteneurs, invoquant les principes d’hygiène, et la mairie même nous a fermé la porte au nez lorsque nous avons demandé l’ouverture d’un centre de compostage organique.
Une expérience qui a duré un an. Nous continuons quelques uns à refuser les plastiques. Maintenant avec le coronavirus, ce ne sont plus les sacs en plastique qui sont préoccupantes sinon les gants! On en trouve partout dans les rues, les ruisseaux et la forêt.
Merci pour votre témoignage. Ne lâchez pas!